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3 janvier 2011

Histoire et Archéologie

Le débat entre histoire et archéologie est il utile ?

C'est une question posée dans les deux unités, celle d'histoire et celle d'archéologie au sein de l'Université. 
La question ne se pose pas pour les période préhistoriques : il n'y a pas de sources écrites. La question ne semble pas se poser pour le XXe siècle, car la recherche sur les artefacts relève plus du patrimoine. Mais, quid des périodes historiques ?

Certains archéologues souhaitent que l'archéologie ait une logique propre et se détache de l'Histoire ; certains historiens estiment que l'archéologie n'est qu'une science auxiliaire, chargée de confirmer les sources écrites.

Évidemment, aucune de ces deux idées n'est totalement valable : l'archéologie des périodes historiques ne peut se passer des sources écrites ; l'histoire ne peut laisser de côté les fouilles et les découvertes matérielles.

Le débat entre les deux sciences est nécessairement utile. Elle ne peut, elle ne doit se résoudre à une seule réponse. Les deux approches sont valables indépendamment, mais sont encore plus utiles ensemble pour résoudre quelques réponses. Évidemment, l'intérêt n'est pas de savoir quelle tête avait Henri IV. Mais plutôt, pour la période du Moyen Âge, de comprendre la dynamique des terroirs, la logique de leur occupation ou l'évolution des habitats d'élite, afin d'essayer de percevoir de manière plus clair et plus précise les changements sociaux observés, peut être avec retard, dans les textes. C'est aussi de comprendre sur le long temps, la manière dont les terroirs se forment et se modifient, afin, par la suite, de comprendre la mise en place du village, du bourg, de la zone géographique. C'est, pour l'historien, d'ouvrir un horizon qui est parfois limité par les sources écrites, pour l'archéologue de placer des mots sur des artefacts, des structures ou des unités bâtis. C'est aussi, pour les deux, une tentative de donner vie au texte et de contextualiser l'objet. 

Ces deux axes sont sans doute essentiel. Et, je ne vois pas, pour le Moyen Âge, comment on pourrait se passer de l'une, ou de l'autre approche. 

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